Cécile Prunet Plasticienne

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Cécile Prunet

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La dimension du corps

Pour "Chemin faisant", sur le thème du corps. Pont-Scorff.
En considérant le corps comme une étendue, comme une durée et comme substance ou matière, j’ouvre un nouveau champ d’exploration des rapports espace, temps, limites. Le corps est le support et l'instrument de sa propre image : le corps est le reflet de l’état de la société en même temps que celui d’une intériorité. C’est la zone frontière “à fleur de peau” en tant que lieu d’interactions qui m’interesse.
A fleur de peau
L'homme, en quête d’images, cherche des modèles pour se constituer une identité. Ces images sont des miroirs, des points de vue multiples de son être, des preuves de son existence. L'image devient “icône”, et sert de référent. L'installation est un parcours d'images, une sorte de métaphore du corps désigné comme un espace à plusieurs dimensions (physique, émotionnelle...). Ce parcours est l'espace imaginé de nos fantasmes où les corps se multiplient, se développent, et se désagrègent.
Trois espaces successifs sont traités comme trois métaphores du corps dans son mental, son apparence et sa force vitale. Le corps est un lieu extérieur, l'enveloppe charnelle, et un lieu intérieur, celui de la pensée, de la perception/interprétation.
Le visiteur est acteur d'un théâtre d'ombres et de reflets où unicité et multiplicité, particularité et généralité se répondent. Il est aussi son propre spectateur. Le parcours est un cheminement de la pensée multiple vers une réalité implacable, biologique. On a beau vouloir le transformer, le cloner, la fin inexorable est la mort.


Cécile Prunet
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